Bonjour à tous!!
Certains d’entre vous le savaient déjà, d’autres l’attendaient…
Si je ne suis plus une Belge en Irlande, je peux maintenant vous annoncer que je suis une…
Belge en Autriche!
Intrigués ?
Checkez ce nouveau lien :
https://unebelgeenautriche.wordpress.com
Au plaisir de pouvoir à nouveau partager mes aventures avec vous! 😉
Bisous!
BONJOUR, TOUT LE MONDE!
Je vous vois déjà venir… « mais pourquoi nous écrit-elle un article, 6 mois après son retour »? C’est une question légitime, et vous avez totalement raison de vous la poser. Je pourrais vous dire que « ce qu’il y a de bien avec les aventures, c’est qu’elles ne se finissent jamais vraiment » ou que j’ai simplement eu une pointe de nostalgie. Mais je ne vous le dirai pas : pas parce que ces deux allégations sont fausses (bien au contraire), mais plutôt parce qu’en fait, je suis redevenue la Belge en Irlande pour quelques jours. Hé oui, je suis retournée sur mon île! Et comme, malgré tout, vous écrire des articles réguliers me manque beaucoup, je me suis dit que j’allais vous le raconter.
Tout d’abord, pourquoi y suis-je retournée? Et surtout, pourquoi maintenant?
Souvenez-vous de ce que je vous racontais il y a un an maintenant. J’ai étudié au St John’s Central College de Cork, un « College of Further Education » comme ils appellent ça – une sorte d’école de promotion sociale, autrement dit. Comme toute personne ayant tout juste reçu son CESS (Leaving Cert pour les autochtones), j’étais censée être en première année. Malheureusement, Tourism & E-Travel étant une option assez populaire, je me suis retrouvée sur une liste d’attente. Après maintes tergiversations et quelques problèmes techniques, mes professeurs ont trouvé une solution pour que je ne me retrouve pas à réparer des voitures ou calculer le pH d’une solution douteuse: j’ai été propulsée en deuxième année, qui se trouve également être la dernière du cursus. J’ai réussi mes examens et mes différents portfolios et ai par conséquent décroché mon diplôme de Niveau 6 en Tourisme, Marketing et Premiers soins. Je suis donc retournée en Irlande pour recevoir ce fameux diplôme! Au programme : mortiers (les chapeaux carrés), toges et coupes de champagne. C’était aussi l’occasion de revoir mes potes de classe et compagnons de voyage, mes professeurs ainsi que ma famille d’accueil.
Carnets de voyage
Le mercredi 18 novembre au matin, ma maman et moi nous levons à l’aurore et prenons la direction de Zaventem. J’embarque quelques heures plus tard à bord d’un Boeing Ryanair pour Dublin. Dans la file d’attente et l’avion, je retrouve avec plaisir le charmant accent irlandais et leurs expressions caractéristiques. Il n’y avait pas grand monde dans l’avion, et la majorité étaient des touristes rentrant chez eux. J’étais assise à côté d’un adorable couple originaire de Sligo, dans le nord (merveilleuse région d’ailleurs! A rajouter dans votre bucket list). Telle une véritable irish mammy, ma voisine a d’ailleurs partagé son lunch avec moi pour m’éviter d’avoir mal aux oreilles lors du décollage. On papote, on rigole, et le trajet se passe sans encombres. L’avion entame alors sa descente vers Baile Atha Cliath, et le capitaine nous prévient que l’atterrissage risque d’être shaky (secoué et secouant). Pour être shaky, il a été shaky! Nous avons littéralement atterri dans un mini-ouragan, Barney de son prénom. Avec des vents à 130 km/h arrivant de tous côtés, nous avions plutôt l’impression d’être les graines d’un maracas qu’autre chose! Malgré tout, nous atterrissons sains et saufs, sous un ciel plombé. Je récupère mes affaires et saute dans l’Aircoach, le car qui devait m’amener à Cork. Durant les 3h de trajet, je sympathise avec un couple français en vadrouille sur la côte ouest : je rassemble toutes mes connaissances touristiques sur le pays et les conseille sur quelques incontournables de l’île. La M8 (l’autoroute qui relie Dublin à Cork), n’a absolument pas changé : toujours autant de montagnes, de moutons et de pentes douces. L’hiver n’a (presque) pas d’effet sur l’Irlande : tout est toujours bien vert. Nous arrivons à Cork, et le soleil daigne montrer le bout de son nez: je profite donc de la vue sur la rivière Lee et le port. Tout me semble tellement normal (hormis quelques magasins qui ont apparu ça et là)! Je rentre dans le Marks&Spencers pour aller dire bonjour à mon amie Aisling, qui ne semble même pas surprise de me voir. Je remonte tranquillement l’artère principale de la ville pour me retrouver à South Mall et prendre le 220, direction Carrigaline. La situation me semblait incroyablement bizarre du fait qu’elle ne l’était en fait pas (ça vous semble bizarre? c’est normal! (et là vous ne suivez plus rien du tout j’imagine)). Pour être plus claire, je dirais que c’était comme si je n’avais jamais quitté Cork! Je me sentais chez moi, et tout ce que je faisais ne ressemblait qu’à la routine.
Lorsque je suis arrivée chez moi (il pleuvait des cordes, sinon ça n’aurait pas été l’Irlande), j’ai été accueillie à bras ouverts par Anne Marie, ma maman d’accueil. Qu’est-ce que j’étais contente de la voir! Rien n’avait changé: ni elle, ni les pièces de la maison, ni l’emplacement de la bouilloire que je me suis empressée d’allumer pour me faire un thé. Elle m’a présentée à leur nouvelle étudiante Alessia, une jeune suisse adorable. Elle me montre mon ancienne chambre, qui n’a pas changé non plus (si ce n’est qu’il n’y a plus toutes mes photos sur le mur). C’était incroyable d’être de nouveau à la maison, d’avoir un repas made in Anne Marie (des patates, des patates, des patates), de boire du thé noir avec un « nuage de lait ». On a beaucoup papoté, puis je suis montée dormir… j’avais besoin d’énergie pour le lendemain!
Le 19 novembre, c’était le Jour-J. Un jour incroyablement important pour mes compagnons de classe, GRADUATION DAY! Je me lève à la traîne (on reprend ses bonnes vieilles habitudes irlandaises), avale des litres de thé et descends à pied au village pour y voir ma grande pote Maxi, l’allemande qui étudiait avec moi à St John’s et était également revenue pour l’occasion. Nous nous retrouvons au Hassets, cette incroyable pâtisserie qui était au fil du temps devenue notre QG. Nous avions tellement de choses à se raconter et de souvenirs à partager que le temps a tout simplement filé! J’étais vraiment contente de la revoir. Malheureusement, Patrick (notre troisième acolyte) n’était pas des nôtres. Après m’être séparée de Max, je suis rentrée chez moi et me suis préparée pour la cérémonie. J’avais une belle robe bleu marine et des talons (beaucoup (beaucoup trop)) hauts, je me demande même comment j’ai fait pour ne pas me planter ! A 16h tapantes (tapante à l’irlandaise, c’est à dire 16h20), mon amie Gabriella est arrivée, ainsi que le taxi que nous avions commandé (hé oui, en Irlande, ça coûte aussi cher de prendre le taxi que le bus… normal). Elle a mal choisi son moment pour arriver, car c’est aussi le moment qu’a choisi la quasi-totalité de ma famille : les tantes, les oncles, les enfants, les cousins, tout le monde s’est retrouvé dans le hall de la maison. J’étais donc cuite pour la traditionnelle séance photo devant la porte d’entrée, tantôt avec ma petite soeur d’accueil, tantôt avec Gabriella, tantôt de profil et tantôt assise sur les escaliers.
Nous avons pris le taxi avec Max, et nous sommes fait conduire à l’hôtel de ville de Cork pour la cérémonie. Tous les étudiants du collège graduaient en même temps, donc il y avait foule. Nous sommes allées chercher nos toges et nos mortiers : le chapeau ne tenait absolument pas, j’ai dû vider ma réserve de pinces pour arriver à le faire rester en place. J’ai retrouvé avec joie l’entièreté de ma classe et certaines de mes compagnes de voyage (celles qui étaient parties en Allemagne avec moi, notamment). La cérémonie se passe sans encombres, je ne trébuche même pas en traversant la scène – bref, c’est un succès. Après une petite réception dans la grande salle de l’hôtel de ville, nous avons dû rendre nos atours (comme le petit bonhomme de la location a trouvé que j’avais un accent comique, il m’a d’ailleurs donné mon mortier!!!), puis je suis partie avec mes amis pour une véritable night out (en gros, on a fait la fête). J’avais décidé de rester sobre car je voulais être d’attaque pour ma journée du lendemain: malheureusement, mes amis n’ont pas pris les mêmes résolutions, je me suis donc plutôt retrouvée à baby-sitter des irlandais complètement « mouldy » (vous vous souvenez du vocabulaire)! Mais c’était quand même chouette, et on a fini la soirée chez Hillbilly’s pour des ailes de poulet qui trempent dans de la gravy (pas très diététique, mais tellement bon!).
Le lendemain fut une journée assez tranquille, passée dans la cuisine à raconter ma vie à Anne Marie puis au restaurant avec ma tante d’accueil Carol (je me suis fait gâter : j’ai eu droit à une entrée, un plat et même un dessert!). J’ai été faire un dernier bisou à Maxi au village, puis ai passé la soirée à jouer avec ma petite soeur d’accueil Chloe et l’étudiante suisse. C’était aussi le moment des adieux, car je partais très tôt de la maison le lendemain. Dur dur de dire au revoir, car le séjour m’a tout simplement semblé beaucoup, beaucoup trop court!
Le samedi 21, je me lève à 5h du matin et descends comme une petite souris pour ne pas réveiller la petite famille. Anne Marie m’avait préparé la table avec un petit déjeuner de roi, et des victuailles pour ne pas mourir de faim dans l’avion (les Irlandais parent toujours à l’éventualité que tu te retrouves sans vivres pour une durée indéterminée). Elle m’avait aussi laissé plein de post-its pour me souhaiter bon voyage! J’étais très émue, et je me suis dit que j’avais vraiment eu de la chance de tomber sur une famille pareille. J’ai rassemblé mes affaires, ai jeté un dernier regard sur 5, Wheatfields, et je suis descendue à Cork pour reprendre l’Aircoach.
C’était absolument incroyable de retourner chez moi en Irlande et de revoir mes amis et ma famille sur place. Je compte bien y retourner encore! L’Irlande me manque tous les jours, et je pense que j’avais besoin de revoir un peu les collines de Kilmoney. Je suis de nouveau d’attaque pour finir mon quadrimestre à l’université, car je sais maintenant que j’ai deux maisons et que je me sens aussi bien dans chacune d’elles! Ne vous inquiétez donc pas, je ne vous écrirai sûrement plus aucun article, mais je continuerai d’être une Belge en Irlande (à temps partiel)… ainsi qu’une semi-Irlandaise en Belgique! Car comme je vous le disais plus haut, ce genre d’aventures ne s’arrête en fait jamais. On ne cesse pas d’être un étudiant d’échange au lendemain de notre retour!
Maintenant, je vais love you and leave you (vous aimer et vous laisser) comme on dit. Je vous remercie d’avance si vous avez lu jusqu’ici, parce que je vous ai écrit un pavé, comme d’habitude!
J’espère que tout va bien pour vous, et que vous vivez également des aventures sans fin!
Je vous envoie des millions de bisous,
La Belge en Irlande
Bonsoir tout le monde!
Voilà: il devait arriver, et je vous l’offre sur un plateau d’argent… il est temps de clôturer à la fois mon année en Irlande et ce petit blog en vous écrivant un dernier article.
Je suis assise dans le canapé du salon, mes deux valises fermées et à la limite du poids maximal autorisé gisent à côté de moi, attendant sagement de rentrer à la maison. Mon mur autrefois couvert de cartes postales, photos et souvenirs de ma famille et mes amis est blanc et vide, et toutes mes affaires ont disparu du sol de ma chambre. Toute l’âme de cette chambre dans laquelle j’aurai dormi 280 nuits a disparu, et il a fallu en arriver là pour que je me rende vraiment compte que c’est fini. Dans moins de 15 heures, je serai à la maison, et j’ai vraiment du mal à réaliser! C’est bizarre de penser que toutes ces journées passées à créer des relations, à améliorer mon anglais ou à me balader sur la côte irlandaise vont passer au rang de souvenirs lointains. Cette année dont j’ai rêvé pendant des années va retourner à l’état de rêve, comme s’il s’agissait d’une parenthèse de ma vie. C’est un sentiment vraiment compliqué à expliquer… Il faut vous imaginer que je pensais que cette année n’aurait pas de fin, en tout cas que celle-ci n’arriverait jamais. Mon amie Giu est déjà repartie pour la Belgique, et moi j’attends sagement que les minutes s’écoulent pour pouvoir en finir avec cet état de « stationnement ». Mais ne vous inquiétez pas, je ne compte pas sombrer dans la dépression, j’ai tout un avenir qui m’attend, et probablement d’autres aventures!
De cette année, je retiendrai probablement les rencontres incroyables que j’ai pu faire tout au long de mon parcours. Membres de ma famille d’accueil, compagnons de classe, professeurs, compagnons de voyage, « collèges » étudiants d’échange et j’en passe. Toutes ces personnes qui ont été plus ou moins les piliers de mon année, car sans contacts sociaux décents, je pense que la vie d’un étudiant d’échange serait vraiment compliquée! J’ai forgé des amitiés incroyables et rencontré des personnes que j’espère ne jamais perdre de vue. J’ai fait la connaissance du peuple irlandais toujours souriant et courtois, prêt à sauter sur l’occasion de te rendre service et à la générosité quasi démesurée. Je ne sais pas si vous le saviez, mais il y a eu un referendum pour légaliser le mariage gay le 22 mai passé, et le « oui » l’a emporté, faisant de l’Irlande le premier pays à légaliser le mariage gay par vote. J’étais tellement fière de ma patrie d’accueil! L’Irlande est un pays magnifique, et je le recommande à tout le monde!
Je suis rentrée ce matin de Madrid, je suis partie une petite semaine avec quatre professeurs de mon collège et une étudiante. Nous avons visité Guadalajara, Segovia et Toledo et la capitale aussi bien sûr, et nous avons rencontré des groupes turcs, polonais et espagnols. C’était incroyable, mes compagnons de voyage étaient très sympathiques. Grâce à mes études de tourisme, j’ai eu l’occasion de me balader beaucoup, de me faire beaucoup d’amis et de comprendre un peu mieux le pays en tant que destination touristique. Je n’aurais pas pu choisir une meilleure option que celle-là!
Finalement, je tiens tout particulièrement à vous remercier du fond du coeur pour tout le soutien que j’ai reçu. Que ce soit via Facebook, par mail, sur ce blog ou même par la poste, je n’ai pas arrêté de recevoir des marque d’affection et des mots gentils. Depuis août, plus de 4000 personnes sont passées par ce blog, et je vous remercie tous et toutes! J’ai vraiment adoré vous raconter mes aventures et recevoir des remarques et commentaires. Vous avez été parfaits, et mon année n’aurait pas été pareille sans vous tous!
Voici donc la fin d’une Belge en Irlande… mais je vous promets que je continuerai à être une Belge à l’aventure!
Je vous fais des millions de bisous, et on se voit dans notre plat pays…
Je vous aime mes chers lecteurs ❤
Farewell!
La Belge en Irlande
Bonjour tout le monde!
Je sais, j’ai tardé à reprendre mon clavier pour vous raconter mes dernières aventures. Je pourrais vous dire que je n’ai rien à vous raconter ou que j’étais trop occupée pour avoir le temps d’écrire, mais ces deux affirmations seraient totalement fausses! En effet, j’ai été assez occupée pour avoir plein de choses à raconter, mais j’ai aussi eu quelques temps morts… Bref, ma seule excuse serait mon habituelle procrastination, mais vu que je doute que ce soit une excuse valable, on va passer à autre chose!
Vous le savez sûrement aussi bien que moi, nous sommes en mai… ce qui veut dire qu’il s’agit de mon dernier mois ici! J’avais écrit un article qui s’intitulait J – 200, maintenant on a simplement ôté un zéro! C’est dingue comme tout s’est passé incroyablement vite. Comme vous vous en doutez certainement, on a commencé la longues séries des « dernières fois« . Derniers jours au collège, dernier examen, dernière fois que je prends le bus de 8h du matin pour me retrouver bloquée dans les embouteillages de Douglas, dernière fois qu’on allait chercher nos sausage rolls au Spar d’à côté, et j’en passe. Tout un tas d’habitudes que je vais devoir ranger quelque part dans ma mémoire mais que je ne revivrai probablement plus jamais de la même façon… Vous pouvez imaginer comme je me sens bizarre!
Il y a deux semaines, ma copine et compatriote Giulia est venue me rendre visite à Cork. Nous sommes allées nous balader sur les falaises près de la plage de Fountainstown, sous un soleil de plomb et un grand ciel bleu. C’était incroyablement beau, et les moments passés avec Giu font partie de mes meilleurs souvenirs! Puisqu’elle habite à une centaine de kilomètres, c’était aussi la dernière fois que l’on se rencontrait sur notre île… La prochaine fois, ce sera après notre retour au pays! Bien que la distance sera toujours la même (elle habite dans le Brabant Wallon), on se reverra sans doute et encore plus souvent… les transports belges sont (ô surprise) plus pratiques et rapides que les transports irlandais. En parlant de transport, les Bus Eireann (compagnie publique irlandaise) ont certainement entendu parler des TEC, car ils sont en grève relativement souvent ces derniers temps!
Après la courte visite de Giu, j’ai eu mes 3 examens. C’était assez facile et sans surprises! Pour le moment tout va bien, mais je n’aurai mes résultats finaux qu’en juin. Quoi qu’il en soit, je suis en vacances! Malheureusement, il fait vraiment, vraiment moche. Il n’a pas arrêté de pleuvoir de toute la semaine. C’est un peu frustrant étant donné que mon compteur de jours compte et décompte à une vitesse hallucinante, mais je m’en remettrai ne vous inquiétez pas! Après les examens, mes potes du collège et moi sommes sortis fêter notre (probable) réussite du FETAC niveau 6. Comme c’était probablement la dernière fois que je voyais la plupart d’entre eux, ils m’ont offert une carte et un petit porte-clé adorables. Comme ils partent tous aux quatre coins de l’Europe en projets européens, je vais me retrouver un peu toute seule par ici… mais on s’est promis qu’on se reverrait, en Belgique ou en Irlande! Ils ont tous très envie de voir Bruxelles, Bruges et……… le carré (j’ai peut être un peu influencé cette envie 😀 ).
Comme mon séjour arrive à sa fin, je ne compte plus le nombre de fois où l’on m’a posé l’inévitable question « tu te réjouis de rentrer? ». Bien sûr que je me réjouis! Je vais retrouver ma famille et mes amis, et puis la vie doit continuer! Mais comme dit une petite phrase qui circule sur les groupes Facebook d’étudiants d’échange: « my exchange year is soon over and I am leaving my family and best friends to come together again with my family and best friends », c’est-à-dire « mon année d’échange est bientôt finie et je vais quitter ma famille et mes amis pour retrouver ma famille et mes amis ». En somme, je me réjouis de rentrer mais je n’ai pas envie de partir! J’ai un peu un sentiment de pas-assez, envie de demander « quoi, c’est tout? ». Dix mois c’est assez court, mais il y a eu la préparation, les mois passés à rêver et se réjouir, le stress d’avant-départ, les phases du séjour en lui-même (on passe de « mais qu’est-ce que je fais ici » à « en fait ce pays est top, je peux rester? »), et puis il y aura le retour, tout ce monde qui me demandera comment mon année s’est déroulée, toutes ces phrases que je leur répéterai pour leur dire qu’être étudiant d’échange c’est vraiment génial et que l’Irlande est un très beau pays. Je n’arrêterai plus de comparer mes deux vies, à raconter des anecdotes, à vous dire qu’en « Irlande, c’est comme ça ». Bref, en fait, c’est loin d’être fini! J’ai des bons amis ici, et Dublin n’est qu’à un vol Ryanair près. Donc tout va bien, aucun ressentiment!
Je n’ai pas de photos spécifiques à vous mettre aujourd’hui, mais comme vous étiez beaucoup à apprécier les paysages irlandais, je vais vous créer une galerie de photos et de souvenirs. J’espère que toutes ces photos vous décideront à venir passer par l’île d’émeraude un de ces jours 😉
Bonjour à tous!
J’espère que tout va bien pour vous, et que vous profitez bien de vos vacances et du soleil (que vous nous avez volé par ailleurs!!!!!!!)
Tout d’abord, j’aimerais m’excuser pour les fautes d’orthographe que vous avez certainement pu remarquer dans nombre de mes articles. Ne vous inquiétez pas, je n’ai pas complètement perdu mon français: en tant que championne toutes catégories de la procrastination, je me dis toujours que je relirai mon article plus tard… et comme vous l’aurez deviné, ce « plus tard » n’arrive jamais! Tout ça pour dire que je suis consciente de mes erreurs, car beaucoup d’entre vous m’ont fait la remarque!
Comme je vous l’avais promis dans mon article précédent, je suis revenue pour vous raconter les péripéties de ma dernière semaine de vacances (hé oui, moi je suis déjà rentrée à l’école!).
Dimanche, c’était Pâques (j’imagine que vous le savez, et que les cloches vous ont gâtés!). On est donc allé à la messe le matin, enfin si je peux dire « à la messe » parce qu’il y avait tellement de monde dans l’église qu’en gros, on était debout devant l’église à se les geler et à essayer de comprendre ce que le prêtre racontait. Petit conseil: ne JAMAIS arriver en retard à la messe de Pâques dans un pays catholique comme l’Irlande! Je n’ai jamais vu une église aussi remplie de ma vie!
Après la messe, nous sommes rentrés à la maison pour voir ce que le « Easter Bunny » (le lapin de Pâques) nous avait apporté. Personnellement, il m’a apporté des calories et une très, très mauvaise nouvelle pour le régime que j’avais envisagé de penser à essayer de commencer (ça ne veut rien dire du tout, mais bon je suis sûre que vous voyez ce que je veux dire). Surtout que les oeufs irlandais ne sont pas des petits machins riquiqui, mais des énormissimes mastodontes de chocolat qui renferment… d’autres chocolats. Quand je vous disais que ça n’augurait rien de bon pour mon potentiel-futur-régime! Je n’ai pas eu beaucoup de temps pour ruminer le problème, car nous avons dû partir pour la maison des cousins afin de festoyer en famille. On a passé un bon moment dans le jardin à aider les petits derniers de la famille (Lily, 4 ans et Evan, 7 ans) à chercher les oeufs.
Lundi, mes grands-parents arrivaient à l’aéroport de Cork sous un grand soleil et un beau ciel tout bleu. Je suis allée les chercher avec Anne-Marie et Chloe, et on a été récupérer la voiture de location pour aller s’installer au B&B (le même que les parents, celui de Crosshaven). Pour le premier jour, je n’avais rien programmé de très chargé: balade sur les hauteurs de Crosshaven et un peu de marche dans les falaises. Malheureusement, nous n’avons pas pu voir grand-chose car la mer était envahie par une brume de beau temps (cherchez l’erreur), mais Grand-Pa a pu prendre plein de photos et on a ainsi profité de l’air maritime!
Mardi, ils sont venus me chercher à 9 heures pile (ou presque 😀 ) pour partir vers un endroit que je connaissais beaucoup moins bien: le petit village côtier de Ballycotton, au Sud-Est de Cork. Sous un soleil de plomb et une chaleur record (on a dépassé les 20 degrés! En IRLANDE!), nous sommes donc partis à l’aventure. Le village de Ballycotton est connu pour son île qui abrite un phare, et sa balade sur les falaises. Nous nous sommes contentés de marcher le long de la route côtière pour admirer une vue incroyable sur la mer qui scintillait au soleil, et sur l’écume qui s’écrasait contre les falaises. C’est en profitant de panoramas pareils que je me dis qu’au final, je n’ai pas trop mal choisi mon pays! Je vous joins des photos pour que vous puissiez en profiter aussi 😉
Après avoir mangé une glace (il faisait vraiment très bon), nous sommes repartis vers Cobh, pour profiter de la fin de journée et trouver un endroit où manger. Nous avons visité la jolie cathédrale et regardé les bateaux s’éloigner vers la mer. Ce fut une très, très belle journée, et le soleil était définitivement au rendez-vous!
Mercredi, c’était la première fois que je découvrais en même temps qu’eux: nous nous sommes rendus dans la superbe région de West Cork, au Nord-Ouest de Cork. Nous avons roulé un peu plus d’une heure dans les nuages, mais, lorsque nous sommes arrivés à Skibbereen, le soleil s’était imposé et le ciel était à nouveau limpide. Là, nous nous sommes baladés autour d’un très joli lac niché au milieu des collines. Encore une fois, nous n’avons pas été déçus du paysage!
Et, puisque l’Irlande est quand même un tout petit pays, lorsque nous marchions à côté du lac, nous avons croisé l’une de mes profs en voiture, qui s’est gentiment arrêtée pour parler à mes grands-parents! Sur ses conseils avisés, nous sommes partis pour la ville côtière la plus proche de Skibbereen: Baltimore. Parce qu’on ne se lasse jamais des collines luxuriantes et des superbes camaïeux de bleu de l’océan Atlantique!
Après avoir mangé un bout, nous sommes repartis vers le Sud, pour un endroit que j’avais repéré sur internet: le « Drombeg Stone Circle », un cercle de roches mégalithiques plus ancien que Stonehenge. Nous voilà embarqués sur des petites routes rocailleuses, avec pour seul outil notre incroyable sens de l’orientation (le GPS ne semblait pas connaître l’endroit). Malgré très peu de signalisation (voire pas du tout), nous avons trouvé le parking de ce site des plus touristiques: deux voitures (dont la nôtre), des vaches, des moutons, un cheval et une succession incroyable de collines en pente douce. On ne s’en plaint pas, l’absence de touristes donnait encore plus de charme à cette trace du passé! C’était incroyable de penser que des personnes vivaient là des milliers d’années avant que nous y ayons mis les pieds.
Après ça, nous avons suivi la route côtière jusque Kinsale où nous avons fini notre journée, avant d’aller chez Anne-Marie pour le souper.
Jeudi, pour leur dernier jour complet, nous sommes allés dans le Kerry pour aller voir Killarney (une énième fois). On ne s’en lasse pas, c’est tellement beau! Le soleil ajoutait encore à la beauté du site, même si le ciel un peu laiteux n’était pas très propice aux photos. Nous avons pique-niqué sur la rive du lac, avec un superbe panorama de montagnes devant nous, puis nous avons visité une petite abbaye en ruines. Le soleil tapait tellement fort que j’ai brûlé (oui, je vous promets que c’était bien sur cette île à l’ouest de la Grande-Bretagne que l’on appelle communément l’Irlande)! Nous avons ensuite pris la voiture pour continuer le long d’une petite route serpentant entre les lacs, les montagnes et les rochers vers la « Black Valley » et la fin du parc national. Le chemin était truffé de beaux panoramas et d’endroits pittoresques. La preuve en photos:
Nous avons ainsi continué notre route jusque Kenmare, une ville située entre les péninsules Beara et Iveragh. La route était très belle! Nous avons ensuite décidé de descendre vers Bantry, pour être de retour dans le comté de Cork. Alors nous avons voulu emprunter la N71 (par N, j’entends nationale bien sûr). Au lieu de tomber sur une nationale, nous sommes tombés sur une espèce de petite route perdue dans (excusez-moi l’expression) le trou du cul de l’Irlande: ça tenait plus d’un chemin que d’une route, c’était étroit et rocailleux, il n’y avait pas une seule petite barre de signal téléphonique, pas de poteaux électriques, juste de la montagne, de la montagne, et encore de la montagne. Ce n’était pas rassurant, et on a prié pour ne croiser personne, mais c’était quand même vachement beau (d’ailleurs, de rares vaches et moutons étaient certainement les seuls êtres vivants du coin).
Nous sommes quand même arrivés à la civilisation par après…. mais quelles péripéties pour y arriver 😀 !
Nous avons mangé à Bantry, puis sommes sagement rentrés à la maison.
Le vendredi, il ne faisait pas très beau (visiblement mes grands-parents ont décidé de voler notre soleil pour vous l’apporter!), donc on n’a pas fait grand chose à part prendre un café avant de repartir vers l’aéroport. On s’est dit au revoir, ils sont partis pour Bruxelles, et moi pour Carrigaline… et on se reverra dans six semaines! C’était une très belle semaine dans tous les sens du terme 🙂
Samedi, c’était le dernier ceili organisé par mon professeur de danse irlandaise! Maxi et moi avons donc honoré le hall des sports de Riverstick de notre présence. Patrick étant un participant récurrent, il avait déjà des connaissances là-bas qui ont pu nous y amener et nous reconduire. Comme c’était mon quatrième Ceili, j’ai pu reconnaître deux-trois têtes aussi! J’ai dansé quasiment toutes les danses d’un pas sûr et léger (hum), il y en a même pour lesquelles je n’avais pas besoin d’indications, c’est que je deviens une pro de la « set dance »! Il n’y a qu’à la dernière danse, pour laquelle il faut sautiller dans une direction aléatoire pour aller rejoindre quelqu’un à l’autre bout de la salle, re-sautiller dans une autre direction aléatoire, prendre la main d’un inconnu, aller à gauche et à droite puis former un 8 pour rejoindre son partenaire (rien que ça) que j’ai un peu foiré. J’ai sautillé dans une direction aléatoire certes, mais c’est plutôt l’inconnu qui m’a pris la main pour me mettre hors du chemin, et le « 8 » pour rejoindre mon partenaire n’était pas du tout un 8 et ressemblait plus à une course effrénée d’un bout à l’autre de la salle – étant donné que ma direction aléatoire n’était pas la bonne. Enfin bon on a bien ri, et les irlandais sont plutôt tolérants, heureusement 😀 Et pour une fois, quand ils ont joué l’hymne national, je ne me suis pas demandé ce qu’il se passait en gesticulant, et j’ai reconnu l’air tout de suite! Il paraît que je deviendrais presque une vraie irlandaise 😉
Et voilà, c’est tout pour mes aventures du moment… Je vous tiens au jus pour la suite, et on se voit dans 6 semaines!
Gros bisous :*
Bonjour tout le monde!
J’espère que vous allez tous bien, et que l’arrivée du printemps vous a apporté le soleil!
Ici, le changement d’heure a apporté le soleil et des températures plutôt douces (si seulement il n’y avait pas de vent!). Je suis déjà en vacances, puisque l’Irlande est un pays
catholique – Pâques doit se trouver au milieu des vacances. J’en profite pour me reposer avant une période d’examens qui s’annonce aussi intense que fatigante: trois semaines et… trois examens. Faites le compte: j’ai un examen par semaine. Je ne sais vraiment pas comment je survivrai!
Aujourd’hui, en ce 3 avril, il me reste exactement 56 jours. 8 semaines. Même pas deux mois… Depuis Noël, le temps a filé à une vitesse ahurissante. Comme vous le savez, j’ai vécu des périodes un peu plus difficiles à la moitié du voyage… mais maintenant que la fin approche à grand pas, je n’ai qu’une seule envie: en faire un maximum, profiter de chaque minute qu’il me reste dans ce beau pays. Tous les étudiants vous le diront, il est beaucoup plus facile de quitter une vie que vous avez passé 17 ans à créer pour dix mois, que de quitter une vie que vous avez crée en dix mois… pour toujours. Je me suis habituée aux rues de Cork et de Carrigaline, aux têtes que je vois tous les jours, aux couloirs de mon collège,… Je vais bientôt rentrer pour la Belgique et laisser tous ces souvenirs comme si j’avais vécu un rêve. C’est comme si le temps belge s’était arrêté le 23 août lorsque je suis montée dans l’avion British Airways pour Londres, et qu’il ne recommencera à tourner que lorsque je serai de retour. Pour vous donner un exemple, le 23 mars passé, les Bengalis se remémoraient leur passage au forum un an (!!!!) plus tôt. Lorsque je suis partie, le Forum ne remontait qu’à trois mois… J’ai complètement zappé les 7 derniers mois! Je pense que je vais avoir la plus bizarre des sensations du monde lorsque je vais rentrer, même si je me réjouis de tous vous revoir.
Passons maintenant à une partie plus concrète de mon voyage: de nouvelles aventures!
Lundi, je suis partie pour Waterford, à une centaine de kilomètres au sud, pour aller rendre visite à ma compatriote Giulia. Elle habite dans la petite ville de Tramore, la station balnéaire la plus populaire d’Irlande (en été bien sûr, hors-saison c’est un peu mort). On s’est retrouvées en ville (Waterford est le chef-lieu du comté qui porte son nom, et pourtant ce n’est pas une très grande ville!). Vous la connaissez peut-être pour son cristal. Elle est aussi la plus vieille cité d’Irlande, là où les vikings sont arrivés il y a beaucoup, beaucoup d’années. Nous nous sommes baladées, puis nous sommes rentrées chez elle.
Nous avons décidé de marcher un peu en direction des falaises. Il faisait absolument magnifique et très doux (sauf quand il y avait des petits nuages vicieux qui nous riaient au nez), et nous avons suivi la « coastal route ». La vue était incroyable! Je vous mets quelques photos pour que vous vous fassiez une idée:
Vous voyez ces trois machins perchés sur la fin de la falaise? Nous avons tenté de les approcher au plus près en longeant des chemins abrupts, mais lorsque le vent s’est levé et – surtout – lorsque nous avons dépassé un monument rappelant la décès d’un jeune homme lors d’un « accident tragique », nous avons décidé de rebrousser chemin (je pense qu’il s’agissait d’une très, très sage décision)! Il faisait en tout cas absolument magnifique, si bien qu’on a tenté de mettre les pieds dans l’eau, mais on a là aussi rapidement changé d’avis… l’océan atlantique, semble-t-il, ne se réchauffe pas au soleil…
Voilà voilà, c’est tout pour aujourd’hui, mais à cause d’une erreur technique (cet article était censé se publier la semaine passée), je vous remettrai un autre dans les jours prochains avec d’autres aventures: la visite de mes grands-parents, des coups de soleil, des beaux paysages et j’en passe!
Je vous embrasse bien fort, et je reviens après le week-end prochain pour vous raconter la suite. En attendant, je vous souhaite de très bonnes vacances, et on se voit dans 7 semaines! 🙂
Bonjour tout le monde, et joyeuse St Patrick (avec un jour de retard)!
Encore une fois, je vous ai laissés sans nouvelles pendant un bon bout de temps, et je m’en excuse (sinon, qui le fera? 😀 ). Dans un français plus correct, je suis vraiment désolée de n’avoir rien publié ces dernières semaines, au début parce que je n’avais rien à raconter, puis parce que tous les événements se sont enchaînés à la suite les uns des autres.
Premièrement, il y a déjà une semaine (mardi passé donc), c’était Open Day au collège. Me voilà à nouveau parée d’une veste jaune fluo (souvenez-vous de mon premier jour!), avec pour mission de trimbaler des étudiants du secondaire dans toute l’école. Cette fois-ci au moins, j’étais capable de leur indiquer les toilettes et de répondre à leurs questions! De toute évidence par contre, mon accent étranger est toujours bien présent, car j’ai arrêté de compter le nombre de fois où l’on m’a demandé « tu viens d’où? » ou même « on a le droit d’étudier en Irlande quand on n’est pas irlandais? » Les groupes étaient conséquents et les élèves peu intéressés, ce qui fait que je parlais plus ou moins dans le vide, mais c’était quand même une bonne journée dans l’ensemble, et l’occasion de me rendre encore un peu plus compte à quel point je suis loin dans mon année, et de me rappeler toutes ces semaines passées à m’habituer à ces couloirs et aux personnes qui les empruntent, pour les laisser dans deux mois déjà! On dit « time flies, when you are having fun » (le temps passe vite quand on s’amuse bien), et on dirait que je me suis bien amusée ces sept derniers mois!
Jeudi, j’ai participé à une marche parrainée organisée par la fondation « Donal Walsh », du nom d’un adolescent victime du cancer qui est mort il y a quelques années. L’association tente d’instaurer des espaces dédiés aux adolescents dans les hôpitaux, au lieu de mélanger de très jeunes enfants aux ados. Le but était d’escalader une montagne à Killarney, Torc Mountain, haute d’à peu près 600 mètres. Le matin, nous avions donc rendez-vous à 9h du matin à l’entrée du collège pour prendre un bus. La journée était magnifique: le ciel était coloré d’un camaïeu de gris, et – pour le dire platement – il pleuvait des cordes. Ces charmantes gouttelettes tombant du ciel ont dû en effrayer plus d’un, puisque à la place d’être 74 nous étions… 17. L’organisateur tente de nous rassurer en disant que le temps pourrait être différent à Killarney, et nous embarquons donc dans le bus.
Quand nous sommes arrivés, ô délicieuse surprise! Le temps avait radicalement changé: d’une petite pluie ridicule, nous étions passés à la drache nationale. Ce n’était cependant pas assez pour arrêter les 17 téméraires assis dans le bus: nous sommes donc partis à l’attaque de Torc Mountain. Au bout d’une dizaine de minutes, nous étions tous trempés jusqu’aux os, mais ça ne faisait plus aucune différence car ça ne pouvait pas exactement empirer – ah si, quand nous avons du traverser des flaques profondes d’au moins une vingtaine de centimètres dues aux inondations. Bref, nous voilà partis à l’assaut de la montagne. Nous étions un groupe de 5 à être en tête, et nous avons rapidement semé les 12 autres. Enfin, c’est ce que nous pensions: la vérité, c’est que nous avions pris le mauvais chemin. Heureusement, nous l’avons remarqué assez vite et sommes revenus sur nos pas. Nous n’avons pas tardé à trouver « l’entrée » de la montagne et avons entamé l’ascension de celle-ci. Le terrain était boueux et glissant, mais nous avons courageusement continué jusqu’à la fin du chemin. Fiers de nous (malgré s’être perdus nous n’avions toujours pas été rattrapés), nous partageons notre euphorie avec une petite dame qui promenait son chien. Nous lui demandons s’il y a un autre chemin pour atteindre le sommet de la montagne, ce à quoi elle répond: « quelle montagne? ». Nous lui expliquons ce que nous faisons, et elle pointe une autre montagne du doigt. Nous étions sur Cardiac Hill, et la montagne qu’elle nous indiquait n’était autre que notre but ultime, Torc Mountain. Nous étions encore perdus (ce qui explique pourquoi les autres n’arrivaient pas!). Nous voilà donc repartis dans la boue et les rochers jusqu’au bas de Cardiac Hill, et enfin sur la bonne direction (après avoir quand même escaladé la mauvaise montagne). Nous y sommes enfin arrivés, et avons pu grimper (à travers des ruisseaux, des trous, des pierres, des flaques et un terrain vraiment glissant) la bonne montagne jusqu’au bout. La pluie s’est enfin arrêtée et à laissé la place à un vent glacial. Nous avons retrouvé notre car dans un état pitoyable, trempés, glacés, endoloris et fatigués, mais vraiment fiers de nous! En plus, comme vous pouvez sûrement vous en douter, les paysages étaient absolument magnifiques. Nous avons marché 6 heures au milieu de montagnes orangées et rocheuses, entourés seulement d’une incroyable nature sauvage. Nous étions les seuls êtres vivants à des kilomètres alentours! Je vous mets quelques photos pour que vous puissiez un peu vous l’imaginer:
Je suis donc rentrée enchantée par cette journée, mais complètement crevée! Après une journée de cours de premiers soins vendredi, il était temps pour moi de partir pour une nouvelle aventure, la deuxième partie de mon article:
La St-Patrick à Dublin!
Nous sommes partis avec Maxi et Patrick dans l’Aircoach de 9heures, direction Dublin-centre. Nous y avons retrouvé les étudiants d’échange de Mallow et Waterford: Lena, Gregor, Ella (et deux de ses amies allemandes), Giulia, Charles, Luca et Sophie, une amie de Giulia venue spécialement pour Paddy’s Day. Nous étions une petite dizaine, mais, bizarrement, nous n’étions que de deux nationalités différentes: Belges et Allemands (et comme d’habitude, les « Germanos »étaient en surnombre :D). Nous avions un dortoir de dix dans une auberge bien sympa, toute proche de Temple Bar, l’équivalent du carré liégeois. Nous avons passé notre première après-midi à se balader dans Dublin, puis nous avons été acheter deux kilos de pâtes et de la sauce tomate pour se cuisiner un repas dans la cuisine de l’auberge (les étudiants d’échange sont généralement ruinés, nous avons donc fait dans l’économie!). Après avoir mangé et s’être reposé, nous sommes partis pour Temple Bar, afin de profiter de l’ambiance. Il y avait de la musique partout, des personnes sympathiques à rencontrer dans tous les coins, mais, bizarrement, pas d’Irlandais! Nous avons rencontré des centaines de Brésiliens, d’Américains, de Français, d’Italiens ou d’Allemands, mais pas un seul Dublinois pur souche. Bien sûr, pour sortir nous avions sorti les tatouages temporaires aux couleurs de l’Irlande ou en forme de trèfle, les drapeaux irlandais en tant que cape et les chapeaux de « leprechaun »!
Le lendemain, nous nous sommes séparés: Ella et ses amies sont parties vers les Cliffs of Moher, Patrick, Lena, Gregor et Luca sont allés visiter les Wicklow Mountains et Giulia, Sophie, Maxi, Charles et moi avons pris un ticket pour les Hop on/Hop off. Nous avons été visiter la Guinness Storehouse, pour laquelle Arthur Guinness a signé un bail de 9000 ans en 1759 pour à peine une centaine de pounds de l’époque. C’est là que les quatre ingrédients de la Guinness (le malt, la levure, le houblon et l’eau) sont stockés. Le musée est super bien fait et très interactif: en forme de verre de Guinness, chaque étage a sa propre « attraction »: une « tasting room » pour apprendre à goûter une Guinness correctement, des fûts pour apprendre à créer une pinte parfaite, des échantillons gratuits et même une pinte ou un soft inclus dans le prix, à déguster dans un café qui donne une vue panoramique sur Dublin.
Après ça, nous avons visité la prison de Kilmainham, là où les révolutionnaires de 1916 (entre autres) ont été retenus prisonniers et/ou exécutés. C’est une visite vraiment intéressante si vous vous intéressez à l’histoire politique du pays, car la prison est devenue le symbole de la république et des révolutionnaires qui se sont sacrifiés pour l’indépendance du pays. Le guide nous a aussi expliqué la signification du drapeau irlandais: le vert représente les irlandais catholiques, l’orange les anglais protestants, et le blanc au milieu symbolise la paix entre les deux (non ce n’est pas orange pour le nombre de roux, blanc pour leur couleur de peau et vert parce qu’il y a beaucoup de trèfles 😀 ). C’était vraiment chouette à visiter, et pas cher du tout (2 euros pour un étudiant)! Nous avons ensuite retrouvé le reste du groupe et mangé des nouilles à 12 cents de chez Tesco (nous avions vraiment l’air radines avec tous nos articles à moins de 1 euros!). Encore une fois nous sommes sortis le soir profiter de l’ambiance et de la musique.
Le lundi, nous nous sommes encore séparés en petits groupes (c’est plus facile pour visiter), et nous avons profité de notre deuxième jour pour le ticket hop-on hop-off. Nous avons fait tout le tour de Dublin à écouter les commentaires de Matt, notre chauffeur. Par exemple, si vous ne le saviez pas, on dit que la danse irlandaise (les claquettes) a été inventée par St Patrick, le saint qui a banni les serpents d’Irlande – il y avait apparemment tellement de serpents qu’il fallait sauter partout pour les éviter, d’où les claquettes (je ne sais pas vraiment si c’est la vraie raison par contre :D). On a aussi eu droit à quelques musiques de Lord of the Dance et Riverdance de Michael Flatley (qui habite d’ailleurs pas très loin de Cork!), et c’était vraiment une chouette façon de découvrir Dublin! Nous avons ensuite été déguster un irish coffee inclus dans notre ticket, puis avons retrouvé le reste de la troupe pour un festival de Ceili. En gros, des centaines de personnes dansaient un peu n’importe comment sur de la musique traditionnelle: c’était plutôt drôle! Nous sommes rentrés à l’auberge pour notre dernier repas commun, des pâtes au pesto. Dans la cuisine, nous avons commencé à chanter Hallelujah de Leonard Cohen, car beaucoup d’entre nous faisons partie d’une chorale, et on avait tous une voix différente à chanter. Nous avons été rejoints par plusieurs personnes durant la prestation, même un garçon inconnu, et au final ça donnait vraiment bien! On a commencé à 4 ou 5, et on a fini à 7 ou 8. Nous avons décidé de nous appeler MultiKulti et de participer à X Factor l’année prochaine (enfin… on verra :D)
Le soir, c’était la soirée pré St Patrick, donc il y avait beaucoup plus de monde, dont (pour une fois!) des Irlandais! L’ambiance était vraiment très festive, et je me suis rarement aussi bien amusée que pendant ce week-end!
Mardi 17, c’était le jour J, la St Patrick. Nous avons checké out à 9h45, puis nous sommes dirigés vers O Connell Street pour avoir des places pour regarder la parade. Celle-ci était composée de groupes de plus ou moins partout dans le monde, et était sympathique à regarder, mais j’avais vraiment pensé qu’il y aurait plus d’ambiance: personne ne sifflait, ne criait, n’applaudissait… Je ne m’attendais pas à ça! Nous avons dû partir au milieu de la parade car Sophie avait son avion à prendre à 4heures, et il fallait récupérer ses bagages à l’auberge. Après avoir traversé une foule relativement dense et avoir fait un détour pour éviter la parade, nous sommes arrivés à l’hôtel avec du retard et… la mauvaise clé. En vraie héroïne, Giulia court retrouver les autres pour demander la clé, mais le temps était compté, et nous avons du détruire le cadenas pour que Sophie puisse avoir accès à ses bagages. Etant donné que nous étions en retard pour le bus, nous avons appelé un taxi (qui, à cause des festivités, nous attendait à l’autre bout de la ville), puis nous avons traversé tout Dublin en courant pour attraper ce fichu taxi, qu’on a jamais trouvé parce qu’il parlait au téléphone avec un accent à couper au couteau. On a finalement trouvé un taxi, qu’on croyait être le nôtre mais qui s’est avéré ne pas l’être (désolée pour la personne à laquelle on a volé ce taxi, j’espère qu’elle a a attrapé son avion!). Bref, Sophie a eu son vol (ouf), et Giu et moi sommes parties retrouver les autres. C’était la grosse ambiance dans les rues de Dublin: des fêtes et de la musique dans tous les coins, mais surtout beaucoup beaucoup de gens tipsy et mouldy (petit test de vocabulaire pour vous les amis :D). Après une après-midi à profiter de cette chouette atmosphère, nous nous sommes séparés une ultime fois, et Patrick, Maxi, son amie allemande et moi sommes rentrés à Cork. Je suis complètement morte fatiguée, mais ces quelques jours ont été vraiment incroyables, Dublin est vraiment une ville à voir!
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui (c’est déjà bien assez)… Il ne me reste plus que deux petits mois à vivre, et je vous les ferai vivre aussi au rythme de mes articles bien sûr! D’ici là, je vous fais plein de bisous verts, oranges et blancs!
PS: J’ai des photos de la st Patrick, je les mettrai sur le blog très bientôt, promis!
Bonjour tout le monde!
J’espère que tout va bien pour vous. J’imagine que oui, vu que vous êtes en train de lire cet article que vous attendiez depuis trois plombes (un peu de modestie ne fait jamais de mal :D)! Enfin trêve de plaisanterie, je sais qu’encore une fois je vous ai laissé un peu en plan depuis deux semaines, mais comme vous vous en doutez sûrement, j’étais relativement occupée! Le mot relativement étant relatif, préparez-vous physiquement et psychologiquement (n’hésitez pas à aller chercher de quoi vous ravitailler et assurez-vous de ne pas être trop pressé), car ce que je m’apprête à écrire va être (relativement) long! J’ai eu la visite de deux familles différentes sur la même semaine et donc aussi pas mal de choses à vous raconter.
Famille 1
De samedi à lundi soir, nous avons eu la visite d’Ella et Giulia, nos compatriotes-potes de Waterford! Je dis « famille 1 » car c’est bien connu, les étudiants d’échange forment une grande fratrie, car ils se comprennent et partagent souvent les mêmes inquiétudes. Bref nos deux Waterfordiennes sont arrivées dans la matinée, puis on est allé s’asseoir dans un café pour papoter et attendre Max qui finissait sa Work Experience. Nous avons ensuite mangé ensemble, Maxi est repartie travailler et nous avons décidé de nous balader. J’avais dans l’intention de les amener à l’université (dont vous avez la photo dans l’avant-dernier article), et comme je suis la « Reiseleiterin » (= guide de voyage en allemand), j’ai pris la tête du groupe. Ô surprise, nous nous sommes perdus (enfin perdus… on n’est juste pas arrivé à bon port quoi) mais on a fini par trouver un joli coin de nature et une marche le long de la rivière, donc ma faute a été (plus ou moins) pardonnée. Nous avons retrouvé Max et, comme Giu ne se sentait pas bien, nous sommes retournés s’asseoir dans le meilleur magasin de brownies du monde. Nous avions l’intention de sortir ce soir-là, et donc on a fait que passer d’une chaise à l’autre, du café O’Connail au pub Oliver Plunkett. Même si on était tous très fatigué, la bonne humeur a repris le dessus et j’ai passé une de mes meilleures soirées depuis que je suis ici! On a pris le dernier bus pour rentrer, Ella est allée avec Max et Giu est revenue avec moi. On en a profité pour regarder un (ou deux…) épisode(s) de PLL et papoter de tout et de rien pour pouvoir rigoler en français jusqu’aux petites heures du matin. Croyez-moi, nous sommes beaucoup plus drôles en français qu’en anglais 😀 Où alors les Irlandais ne savent pas apprécier mon humour.. allez savoir 😀
Le lendemain, direction Blarney pour que les copains puissent visiter le château. Comme j’avais prévu de le voir plus tard avec la famille numéro 2, je ne suis pas rentrée, et on est allé avec Max dans le plus grand magasin irlandais du monde. On y a acheté des pains à l’ail et du chocolat, et on s’est baladées dans le froid en attendant les autres. Comme nous avons raté le bus après les avoir retrouvés, nous sommes allés s’asseoir dans un restaurant chinois (il faisait vachement froid, et la nourriture sentait bon). On est rentré à Cork, où Patrick nous a laissé – vous allez vite comprendre pourquoi – et on a fait un « brin » de shopping. A la recherche d’accessoires pour la St. Patrick ou de nouveaux vêtements, nous avons pu nous adonner pleinement à ce sport de gonzesses (bah oui faut marcher beaucoup pour aller d’un magasin à l’autre). Je suis rentrée avec Giu, et nous avons eu droit à un vrai dîner du dimanche préparé avec soin par ma hostmum, puis nous sommes parties pour chez Patrick afin de regarder un film. Le choix du film a certainement pris plus de temps que le film lui-même, pour qu’au final on s’endorme tous devant et que personne ne se plaigne de l’arrivée du taxi. On a tenté de regarder encore un épisode de PLL en rentrant chez moi, mais je me suis endormie – Giulia, elle, a tenu le coup (chapeau!).
Pour leur dernier jour dans la civilisation (non, non Waterford n’est pas un trou perdu), nous avons été au zoo 😀 On saute littéralement dans le train (qu’on a attrapé à une seconde près), direction Fota Island, une île sur laquelle se trouve le parc sauvage. Il faisait magnifique et le parc était presque désert. On s’est baladé au milieu des singes, des lémuriens, des perroquets-pina – ils prenaient la pose pour les photos -, des girafes, des zèbres et j’en passe. C’était super joli, et certains animaux pouvaient même sortir de leur enclos pour venir dire coucou aux visiteurs! J’ai pris quelques photos 😉
Et comme on est des gros chanceux, il n’a plu que quand nous étions dans la cafétéria à manger notre lunch! Nous avons repris le train jusque Cork, puis avons mangé une crêpe dans un restaurant breton (tenu par un type qui vient des Alpes, logique). Il était alors temps de dire au revoir aux copines, et de rentrer sagement à la maison… pour de nouvelles aventures!
Famille 2
saireMercredi, j’ai eu la visite d’une autre famille: la véritable cette fois, que j’attendais avec impatience! Je les ai retrouvés à l’aéroport de Dublin en fin de matinée, et dès que je l’ai aperçue, j’ai sauté sur ma petite grande soeur en lui écrasant un peu le pied (encore désolée Magalette). Ca faisait du bien de les revoir! On est allé chercher la voiture chez Europcar, et c’était parti pour notre petit périple familial. Nous avons visité Dublin ensemble (Trinity College surtout, et un peu Temple Bar) et pris plein de snapchat pour partager au monde notre joie de se revoir (pour les retardés-de-la-technologie, Snapchat est une application qui envoie des photos avec un petit texte à une liste d’amis). Et comme l’Irlande est un petit pays, j’ai quand même réussi à croiser David (mon jumeau d’anniversaire et le sous-chef de chez Flemings), qui nous a fait signe à travers la vitre du Hard Rock Café – non, ce n’était pas un coup monté pour faire croire à mes parents que j’ai des amis ici. Nous avons pris la route pour Cork, Maman a fait la prouesse de conduire à gauche et dans le noir avec un volant à droite, et nous nous sommes rendus à leur B&B à Crosshaven. Après avoir mangé un bout et laisser Vitachou et Maman découvrir respectivement la bière et le cidre irlandais, il était temps d’aller faire dodo et de se dire, pour la première fois depuis longtemps, « à demain ».
Le deuxième jour, ils sont venus me chercher à la maison dans la matinée pour aller vers Cork. Nous nous sommes baladés dans la ville, avons visité la belle cathédrale protestante St Finbarr’s (où j’ai sympathisé avec le pasteur parce que j’étais dans son chemin quand il revenait de la prière) et puis sommes partis pour Cobh, une ville maritime à l’ouest de Cork. Cette petite ville a été le dernier point d’ancre du Titanic avant qu’il n’aille s’écraser contre un iceberg au large du Canada. Nous avons visité le musée, nous nous sommes tenus au même endroit que les 120 passagers qui ont embarqué en Irlande, et nous avons tous suivi le chemin de vraies personnes, pour découvrir si celles-ci avaient survécu ou pas. Je l’avais déjà vu, mais c’était tout de même vraiment intéressant. Finalement, Mag et moi avons survécu, mais pas les parents! Ma famille a ensuite rencontré ma famille d’accueil le temps d’un souper typiquement irlandais. C’était très chouette de les avoir ensemble, mais aussi un peu bizarre… c’était comme si deux mondes différents se rassemblaient pour un temps. On a tous beaucoup papoté, et on a passé un super moment! Magali est restée dormir avec moi pour regarder un épisode de PLL et papoter comme on avait l’habitude de le faire lorsque l’on vivait encore ensemble.
Vendredi, je suis retournée à Blarney, pour visiter le château cette fois! Il faisait plutôt beau mais frisquet. Nous sommes montés tout en haut du château (faut pas être claustro ni avoir le vertige), puis Vitachou a embrassé la pierre qui est censée te donner le don d’éloquence. Etant donné qu’embrasser ladite pierre consistait à se balancer dans le vide tenu par un inconnu, Maman et moi avons passé notre tour! Le reste du parc était aussi très beau, et on s’est baladé au milieu des cascades, des bois et des pierres magiques. 
Après cette visite, nous sommes retournés à Cork pour un peu de shopping (et le meilleur magasin de brownies du monde), puis nous avons roulé jusque Kinsale pour voir la belle vue et Myrtleville, la plage la plus proche de Carrigaline (13 km plus ou moins). Nous avons passé un moment avec les hôtes de mes parents et leur grande famille qui allait, venait, sortait et rentrait, leur panoplie de chiens-saucisses (il y en avait au moins 7) et un bol de frites qui a été gentiment partagé avec nous – alors qu’il s’agissait de leur dîner! Comme dirait ma soeur, ils sont fous ces Irlandais! Le soir, nous avons mangé dans un restaurant à Crosshaven, puis, faute d’avoir trouvé un pub avec de la musique, nous sommes partis nous coucher assez tôt dans la soirée.
Le lendemain a été la journée voiture. Nous sommes partis dès le matin pour le County Kerry, voisin du county Cork et l’un des plus beaux du pays. La distance était longue mais la route magnifique: ça en valait donc plutôt la peine! Nous avons d’abord roulé jusque Killarney, la ville des montagnes et des lacs et profité de la superbe vue depuis Ladies View (il a fallu caracoler un peu avant mais ça valait le coup), puis nous avons tiré, le long de la Wild Atlantic Way, jusque Dingle. C’était beaucoup de route pour peu de temps passé à l’air frais, mais c’était vraiment splendide – et le soleil était des nôtres!
je luiLe soir, nous avons mangé en VIP’s chez Flemings! Le vin et les Irish Coffee étaient offert par la maison, et les plats étaient vraiment délicieux. On a même eu le droit de voir Michael, le chef, qui m’a donné une bouteille de champagne et a accueilli ma petite famille avec la chaleur dont les Irlandais savent faire preuve! C’est là que j’ai prouvé mon talent en gestuelle lorsque, quand il a fallu faire signe au serveur pour lui dire d’apporter la souche, il y a eu une déconnection entre mon cerveau et ma main, et mon signe ne ressemblait à rien, si bien qu’il croyait qu’en fait je lui faisais coucou… 😀
Nos derniers moments ensemble se sont déroulés dans la voiture et à l’aéroport de Dublin, pour un au-revoir bien plus difficile que le premier. Pourtant, il reste à peine 94 jours (186 de moins que la dernière fois), mais il y avait l’excitation en moins! Je crois que ma famille a bien aimé ce beau pays où l’aide arrive avant même que tu penses à la demander et où la générosité est, à mon avis, aussi grande que le nombre de moutons présents sur l’île. Au final, la visite de mes parents a été un vrai bonheur, un peu comme une parenthèse dans la parenthèse. Ils m’avaient beaucoup manqué, et maintenant je suis repartie dans l’aventure avec toute mon énergie – un nouveau départ en somme! Préparez-vous, je compte bien profiter au maximum des trois petits mois qui me restent, et je vous raconterai tout comme d’habitude!
Si vous êtes arrivé jusqu’ici, je vous félicite et j’en profite pour remercier tous mes lecteurs pour le soutien que je reçois quasi quotidiennement 🙂 merci aussi à ceux qui m’ont transmis leurs bonjour/bisous/câlins/cadeaux etc. On se revoit bientôt, et je me réjouis de vous rendre la pareille dès que je serai de retour!
En attendant, je vous fais un million de bisous!!
PS: Je n’y avais jamais pensé, mais si jamais vous avez des questions auxquelles vous voulez que je réponde ou une idée de thème ou d’article, faites péter les commentaires!
Bonjour tout le monde!
J’espère que tout va bien pour vous! De mon côté, tout va super bien. Le temps passe toujours (173 jours ont passé, 107 sont à venir!). J’étais un peu malade mais ma cure d’antibiotiques est enfin finie, j’ai acheté des vitamines, et je suis prête à me relancer complètement dans l’aventure!
Vendredi soir, je suis allée en ville avec les Allemands. On s’est baladé et on a profité de la musique (les bonnes critiques sur l’ambiance des pubs irlandais ne vous mentent pas!). Etonamment les jeunes ne sortent pas vraiment le vendredi, ils préfèrent le lundi et le jeudi (allez savoir pourquoi, c’est en plein milieu de la semaine 😮 ), donc ce n’était pas plein non plus, ce qui n’est pas si déplaisant au final, au moins on a su trouver une table! C’était très sympa, et ça faisait du bien de sortir un peu de la maison.
Dimanche, c’était mon tour (pour la première fois) d’inviter Max et Pat à la maison pour regarder un film. Patrick était censé l’apporter sur une clé USB, et on devait regarder « Into the Woods » tous les 3 dans mon salon. Ca vous semble simple, n’est-ce pas? Vous oubliez qu’il s’agit de moi 😀 Bref déjà, bien que j’aie prévenu les deux cocos qu’il était possible que leur bus arrive plus tôt que prévu, Patrick a raté son bus (Ah ouais les Allemands sont toujours à l’heure? 😀 ) et nous a donc retardé d’une demi-heure (surtout que comme il n’était jamais venu chez moi, il a fallu le trouver et le ramener à bon port). Ensuite, la première TV n’a pas fonctionné (elle ne reconnaissait pas la clé USB de Patrick). On essaye avec un câble HDMI connecté à mon PC, en vain (imaginez qu’au moins 30 minutes sont passées). On essaye donc sur la deuxième TV: miracle, elle reconnaît la clé! Quand j’attrape la télécommande, rien ne réagit. Problème de piles? Pas de souci, on va les changer! Impossible de trouver deux nouvelles piles, et les boutons de la télévision elle-même ne fonctionnent pas non plus. Sans perdre de notre patience (hum), nous repassons au câble HDMI et au PC. Youpie, ça fonctionne, et pas besoin de télécommande ou de piles! J’ouvre le dossier, je double-clique sur le lien du film… message d’erreur de la part de mon lecteur média: le fichier est erroné, il ne peut pas être ouvert. Je réessaie plusieurs fois et avec d’autres lecteurs médias, mais rien n’y fait. Le destin avait décidé que nous ne regarderions pas Into the Woods ce soir-là. Nous décidons donc de regarder un autre film, et après de longues négociations (Maxi et Patrick ont des goûts relativement différents), nous avons décidé Taken 3 (« I don’t know who you are, but I will track you, I will find you and I will kill you! » – « Je ne sais pas qui vous êtes, mais je vous traquerai, je vous trouverai, et je vous tuerai!). Le film fonctionne, le son et la télévision aussi… c’était sans compter ce foutu destin, qui nous a gentiment offert une mini-panne de courant juste au moment où le logo Universal est apparu. Malgré tout, nous avons recommencé tout le processus, et réussi à regarder notre film (qui, au final, n’était pas terrible terrible, mais bon), deux heures après l’arrivée de Maxi. Au moins, ça m’a donné quelques péripéties à vous raconter!
Lundi, je suis allée aider à une compétition de coiffure au collège. Avec mes amies Gabi, Aisling (prononcer Ashling) et Alison, nous avons vendu des tickets tombola de 10 à 16 heures. Les lots allaient d’un cours de coiffure de mariage à des sets de beauté, en passant par un énorme panier rempli de produits professionnels pour les cheveux (shampoings, après-shampoings, serums, laques,…). Je ne suis pas experte en produits pour les cheveux (je ne sèche même pas les miens au sèche-cheveux), mais je voulais bien croire les participantes quand elles me disaient que le contenu du panier avait une certaine valeur pécuniaire. Nous avons vendu plus de 200 tickets, mais après avoir compté, recompté et rerecompté, nous nous sommes retrouvées avec plus d’argent que de tickets. L’organisatrice nous dit alors d’écrire notre nom sur un ticket chacune (il y avait quatre euros en trop). Au tirage au sort, par soit un miraculeux hasard soit un Destin honteux de ses actions de la veille, j’ai été tirée pour le panier! C’était assez drôle et un peu ironique, étant donné que je ne suis vraiment pas du genre à utiliser beaucoup de produits pour les cheveux! J’ai donc du me trimbaler ce stupide panier sur le chemin de la maison (nom di dju c’était lourd), et me voilà avec une panoplie incroyable dont je ne me servirai probablement jamais! Tout cet attirail fera sûrement des bonnes idées de cadeaux 😀 Quant à la compétition elle-même, c’était très impressionnant de voir les créations de certains coiffeurs. Je n’ose pas imaginer le temps qu’ils ont mis à créer des chapeaux, des fleurs, des nounours ou des cœurs en cheveux. Si seulement j’avais des photos je vous montrerais, mais bon, vous ne pouvez qu’essayer d’imaginer, par exemple, des filles habillées en vert kaki dont les cheveux ont pris la forme de feuillages aux couleurs de l’automne!
Enfin, mardi et mercredi, j’ai participé à un « leadership course » avec quelques filles de ma classe. Nous étions une vingtaine d’élèves de St Johns, âgés de 17 à 53 ans (comme d’habitude je me sentais un peu jeune). Le but était de nous faire comprendre ce qu’être un leader veut dire, et quelles sont les qualités qui le définissent. Nous étions dans le Clarion Hotel, un 4 étoiles au centre-ville, la nourriture était donc plutôt pas mal (c’est ce qui est ressorti le plus aux évaluations d’ailleurs 😀 ). Les 2 jours étaient très intéressants, avec des débats animés (l’euthanasie n’est pas légale et l’avortement ne l’est que depuis 2013 et sous conditions) et des discussions interminables. Nous avons pu parler avec le président régional de la société Saint Vincent de Paul, et quelques personnages importants au sein de notre collège. C’était vraiment chouette, et ce qui est ressorti de cette expérience est que, maintenant, je parle encore plus vite que les Irlandais eux-mêmes. Si vous me connaissez bien, ça doit beaucoup vous étonner 😉
Voilà, c’est tout pour le moment… la semaine prochaine, les Waterford-iennes nous rendent visite, puis c’est au tour de ma chère famille, j’aurai donc certainement beaucoup à vous raconter 😉
D’ici là, je vous fais des gros bisous et vous souhaite une bonne semaine de Carnaval!
Bonjour tout le monde!
J’espère que vous allez tous bien et que vous avez survécu au mois de Janvier. Moi j’y ai survécu même si ça a été un peu plus dur, le cap de la moitié est un cap plutôt difficile à passer! Mais maintenant que je suis relancée, tout ira bien 😀
Malheureusement, je n’ai pas grand chose à vous raconter… Cette semaine était des plus tranquilles, il ne s’est vraiment rien passé d’excitant. Cela dit, je me suis dit qu’il fallait vraiment que j’essaye de respecter le rythme d’un article par semaine, sinon je risquerais de perdre mes chers lecteurs et ce n’est pas une option 😉
J’ai donc une idée de génie (je vois déjà vos réactions… si si ça m’arrivé d’avoir des idées!). Comme je ne vous ai jamais vraiment expliqué où je vis, avec qui, ce que je fais etc., je vais faire une pause dans mes aventures épiques pour vous raconter ma vie au quotidien!
Je vis dans le village de Carrigaline, sur une colline appelée Kilmoney. Le village est composé d’un pont, par conséquent d’une rivière (Owenabue) et de quelques commerces dont un Supervalu et un Dunnes (des supermarchés). Il y a une seule rue commerciale, puis le reste du village (et je peux vous dire que c’est un grand reste) est composé d’estates ou pâtés de maisons. Généralement toutes les maisons sont les mêmes et à quatre façades ou semi-mitoyennes, c’est donc une banlieue plutôt aisée. Je vis un peu en-dehors du village dans une très grande maison quatre façades jaune (oui c’est très important, c’est pas comme si les maisons jaunes couraient les rues en Belgique (oh ça va oui je sais qu’une maison ça ne court pas!)). Le jardin n’est pas énorme, en fait c’est juste pour dire d’être séparé des autres. J’ai d’ailleurs des voisins à gauche, à droite, devant et derrière donc ça ne change pas tellement au final. J’ai aussi une vue incroyable sur une maison en construction, pour ne pas dire que les ouvriers ont une vue imprenable sur ma chambre. Mis à part toutes ces maisons plus grandes les unes que les autres, il y a aussi deux-trois collines et même une ferme dans le voisinage, ce qui fait que parfois ça sent la vache (si vous voyez ce que je veux dire). C’est aussi très calme et tout le monde se connait, donc j’ai souvent droit à des inconnus en voiture qui me donnent un coup de klaxon pour me dire qu’ils me reconnaissent. D’autres me font signe, et, le temps que je réalise que je suis la personne visée, c’est trop tard pour leur faire signe en retour. Ils doivent donc tous penser que je suis vraiment impolie, ou stupide, ou pas vraiment physionomiste. J’espère secrètement qu’il s’agisse de l’option 3, même si en fait techniquement on s’en fiche un peu puisque je ne les connais pas. Enfin bref.
Le village de Carrigaline est situé à une dizaine de kilomètres de la ville de Cork, deuxième plus grande ville d’Irlande. Bien qu’elle ne soit pas considérée comme une des belles ville du pays, je l’aime bien. Il y a une ambiance particulière, des musiciens à tous les coins de rues et des églises partout.La cathédrale catholique (il y a aussi une cathédrale anglicane), St Finbarr, est absolument magnifique. Elle est d’ailleurs dans le top 10 des points d’intérêt architecturaux d’Europe. L’Université est aussi très jolie, c’est un vieux bâtiment entouré d’un grand parc dont je vous mets la photo ici :
La ville est située sur l’estuaire de la rivière Lee, et il ne faut que 10 minutes en voiture pour aller à la mer depuis le centre-ville. Il y a quelques très belles plages et de très beaux paysages, que l’on soit en route vers la côte sud ou l’incroyable côte ouest. Le County Cork est le plus grand d’Irlande, et occupe quasi tout le sud-ouest du pays. Cork est donc à l’opposé de Dublin (il faut plus ou moins 4h de route pour relier les deux). Je n’habite pas trop loin du très beau County Kerry (souvenez-vous de Killarney et de Dingle), et à seulement 2 petites heures du Connemara (TERRES BRÛLEES etc). Je ne me plains donc pas trop de ma localisation géographique, surtout que ne pas habiter trop loin d’une ville civilisée présente beaucoup d’avantages!
Je vais du lundi au jeudi en ville pour aller au collège. St John’s Central College est à cinq minutes de marche du centre, dans une rue industrielle plutôt moche. Le bâtiment principal est cependant relativement neuf et plutôt accueillant. Il y a un second bâtiment à l’arrière, appelé « church building », qui pue le vieux, a des escaliers qui grincent, où il fait froid et qui n’a même pas de toilettes – les pauvres étudiants frigorifiés doivent donc affronter le vent, la pluie, la neige et les grelons en cas d’urgence de la vessie (pas pratique je vous assure). Heureusement je n’ai que deux classes dans le « Church Building », le reste se fait dans le bâtiment principal. Le collège est une sorte d’école de promotion sociale qui accueille les élèves qui n’ont pas eu le plus haut niveau pour leur bac (ils peuvent choisir high ou ordinary, et généralement les élèves de St John’s sont des ordinary) et qui n’avaient donc pas accumulé assez de points pour entrer les autres collèges ou universités (le système éducatif est relativement compliqué ici). Il y a toutes sortes d’options, de tourisme (la mienne) à assistant vétérinaire, en passant par informatique et stylisme. Tout se déroule sur un à deux ans, et on reçoit un diplôme de niveau 5 pour la première année (le niveau 5 serait celui d’un étudiant avec un high level au bac) et de niveau 6 pour la deuxième. Moi j’aurai un diplôme de niveau 6, c’est celui juste en-dessous du bachelier. A la fin du cursus, tu peux bien sûr commencer à travailler, mais on t’encourage quand même a essayer un niveau 7 à l’unif. En tourisme, la majorité veut devenir steward(esse), agent de voyages ou réceptionniste. Comme on a des cours de marketing, on pourrait aussi se diriger vers le business. J’aime beaucoup mon option, même si c’est vraiment tranquille et qu’on ne peut vraiment pas dire que je croule sous le travail!
Quand je ne suis pas au collège, je suis à la maison, avec ma super famille d’accueil. Ma maman d’accueil, Anne Marie, ne travaille pas mais elle se considère comme une « chauffeuse de taxi » (ses enfants n’ont jamais mis les pied dans un bus… ou sur un trottoir). Elle est plutôt maman poule et aime bien remplir ton assiette, mais elle est surtout très gentille et a souvent des petites attentions comme une bouillotte qui m’attend dans le lit quand je rentre tard, une bonne glace avec du coulis de chocolat et des morceaux de fraise quand je travaille, etc… Ma plus grande soeur d’accueil, Stephanie, a 15 ans et est en 3ème secondaire. Elle est très ordonnée (on peut même dire qu’elle a des TOC) et me rappelle souvent que mes chaussures ne sont pas censées être là où elles se trouvent ou que mon manteau est mal rangé, mais elle est aussi très responsable et aide beaucoup sa maman (des fois elle est plus autoritaire… pas que des fois en fait). Mon frère de 13 ans Colin (1ère secondaire) est… comment dire… un garçon de 13 ans! Il est un peu rebelle mais pas méchant, et il a beaucoup d’humour. Ma petite soeur Chloe, 10 ans, joue souvent avec moi, elle est très forte en gymnastique et en danse. Elle aime bien sauter partout et te donner l’impression que le lustre va te tomber dessus à tout moment. Ma famille est en définitive très chouette et très vivante! Différente de la mienne, mais pas négativement.
Voilà je pense que je vous ai fait un tableau assez complet de mon univers, et je vous mets en prime une photo super classe de Chloe et moi:
D’ici la semaine prochaine, j’espère avoir plein de choses intéressantes à vous raconter – c’est ma deuxième semaine de Work Experience! Je vous tiendrai au jus bien sûr.
En attendant, je vous envoie plein de gros bisous!
PS : On peut être fier, à la gym ils passent de temps en temps de la chanson française. Des grands classiques tels que Maître Gims, Tal ou encore Magic System, histoire de prouver aux irlandais (enfin ceux qui se rendent compte que c’est du français) que nous aussi on sait manier la partition!
PPS: Je ne vous l’avais pas encore dit, mais j’ai une grande nouvelle… dans deux semaines, maman, Vitachou et Magali viennent me rendre visite! Je me réjouis beaucoup de les voir et de leur montrer ma nouvelle vie!
Une Belge en Irlande 